16 mars 2016

Jar City (La Cité des jarres)

Un bon polar assez classique, bien ficelé même si certains aspects auraient pu être plus développés (je n'en dis pas plus pour ne rien révéler de l'intrigue).  J'aurais aimé également, tant qu'à lire un roman qui se déroule en Islande, en apprendre un peu plus sur cette île et ses habitants.  En gros, je sais maintenant que les Islandais s'appellent tous par leur prénom et qu'il pleut beaucoup en novembre à Reykjavik. 

Néanmoins, malgré ces quelques bémols, c'est une lecture que j'ai appréciée et je retrouverai avec plaisir l'inspecteur Erlendur, assez sympathique sous des dehors bourrus.  Mince alors, il y a aussi Wallander (de Mankell) que je veux découvrir, et je m'étais promis de revenir à la série de Donna Leon se déroulant à Venise, et à celle de Tony Hillerman dans l'Ouest américain, sans oublier Mma Ramotswe, etc, etc.  Même en ne lisant que des polars, il y en aurait pour toute une vie.


Jar City de Arnaldur Indridason, traduit de l'islandais, 2000, 338 p. Titre de la traduction française: La Cité des jarres.  Titre original: Myrin.

06 mars 2016

Twelve Years a Slave (Douze Ans d'esclavage)

Le film ayant gagné de nombreux prix il y a un an ou deux, inutile sans doute de rappeler que ce livre raconte les mésaventures d’un homme noir kidnappé et vendu en esclavage en Louisiane au XIXe siècle. Cependant, certains ne savent peut-être pas qu’il s’agit d’une histoire vraie, ce qui en rend la lecture d’autant plus poignante.

Le style est un peu lourd, désuet. Solomon Northup donne énormément de détails, de peur de n’être pas cru, sans doute. De plus, il n’y a pas beaucoup de suspense puisqu’on sait à l’avance dans combien de temps il sera libéré, quel méchant sera traduit en justice ou pas, etc. C’est donc plus en tant que document historique qu’en tant qu’œuvre littéraire qu’on peut apprécier cet écrit. Il est vraiment impressionnant de lire un témoignage de première main sur le fonctionnement de la traite des esclaves, de la culture du coton et de la canne à sucre, sur la vie quotidienne dans les plantations et sur nombre d'autres sujets. J’ai été particulièrement surprise de constater que l’enlèvement et le trafic d’hommes libres était assez courante, puisque Solomon fait la rencontre de plusieurs esclaves qui ont vécu cette situation.


Twelve Years a Slave de Solomon Northup, 1853, 240 p.  Titre de la traduction française: Douze Ans d'esclavage.