26 novembre 2015

La Cathédrale de la mer -- abandon!

Il est rare que j'abandonne un roman après 350 pages...

Même si la construction de la cathédrale du titre joue un rôle moins central que dans Les Piliers de la terre,  on ne peut s'empêcher de comparer ce roman avec celui de Follett.  Le fait qu'il se déroule à Barcelone au XIVe siècle lui donne une certaine originalité, et le début était très prometteur.  Mais là où Follett nous fait oublier sa grande érudition, Falcones ne peut s'empêcher de prendre un ton didactique: voici tout ce que je sais sur le métier de portefaix, voici le résultat de mes recherches sur le système monétaire et sur le commerce international, et sur la guerre entre la Catalogne et Majorque, etc.  Là où Follett sait rendre ses personnages si attachants qu'on en verse des larmes lorsqu'il leur arrive malheur, Falcones échoue lamentablement.  J'ai tenté de m'accrocher, espérant retrouver l'intérêt des premiers chapitres, mais le cœur n'y était plus.


La Cathédrale de la mer de Ildefonso Falcones, 2006, traduit de l'espagnol en 2008, 615 p.  Titre de l'original: La Catedral del mar.

10 novembre 2015

Paul à Québec - Le film!

Je vous parle rarement de cinéma...  Mais là, comme le film Paul à Québec est basé sur une bande-dessinée de Michel Rabagliati dont je vous ai déjà parlé, et qu'en plus l'événement Québec en novembre bat son plein, ce billet s'imposait!

En fait, il s'imposait surtout parce que ce film est EXCELLENT!!! Les mots me manquent pour vous dire à quel point.  Les acteurs sont extraordinaires et sont dirigés de main de maître par le réalisateur François Bouvier. Les clins d'oeil à la bande dessinée sont très sympathiques; on voit même les mains de Michel Rabagliati en action!   Mais avant tout, ce qui m'a frappée c'est l'équilibre parfait entre le drame et la comédie, les deux entremêlés si parfaitement qu'on en vient à rire à travers nos larmes.  Et ça, ce n'est pas évident à accomplir, vous en conviendrez. La moindre petite erreur de dosage et tout bascule irrémédiablement.

Chers lecteurs québécois, courez voir ce film, vous ne le regretterez pas!  Et vous chers lecteurs européens, en attendant qu'il sorte dans un cinéma près de chez vous,  vous pouvez vous rabattre sur la BD!

07 novembre 2015

La Parole perdue

Un avis un peu mitigé pour cette aventure historico-métaphysique de Frédéric Lenoir (dont j'avais bien aimé L'Oracle della Luna) et Violette Cabesos.

Premier agacement, il s'agit de la suite de La Promesse de l'ange, des deux mêmes auteurs, mais l'éditeur ne l'a indiqué nulle part.  Tout au plus mentionne-t-on en quatrième de couverture qu'on est «dans la lignée de...».  Bon, me suis-je dit, c'est donc qu'on peut les lire dans le désordre, un peu comme les Dan Brown, dont j'ai lu sans battre un cil le deuxième avant le premier.  Or, ici, il aurait été nettement préférable de procéder en ordre chronologique, car il est fait de nombreuses références au premier tome, jusque dans la résolution de l'intrigue.  Je comprends bien que cela permet aux personnages d'évoluer d'un livre à l'autre, contrairement au Robert Langdon de Brown qui reste imperturbable malgré toutes ses tribulations.  J'aurais juste aimé qu'on m'avertisse, voilà tout.

De plus, l'intrigue elle-même est plutôt tirée par les cheveux.  J'ai essayé de vous la résumer en quelques lignes et j'ai abandonné.  Disons seulement que cette parole perdue est ce que le Christ aurait griffonné dans le sable selon le verset de la bible où il sauve Marie-Madeleine de la lapidation.  Cette dernière aurait-elle confié ces mots à quelqu'un, et cette connaissance aurait-elle subsisté jusqu'à nos jours?  Y a-t-il un lien avec les meurtres de plusieurs archéologues à Pompéi et avec la maladie d'une petite fille qui semble possédée?   Je n'ai rien contre un peu de métaphysique mais je préfère lorsque c'est suggéré plus qu'imposé.  Quant aux dialogues, ils manquent de naturel et le niveau intellectuel de l'ensemble est nettement moins élevé que dans L'Oracle della Luna, à part une courte discussion sur le stoïcisme, ce qui m'a déçue.

Par contre, j'ai beaucoup aimé les chapitres historiques, qu'ils soient médiévaux ou en particulier antiques.  La reconstitution de Rome et de Pompéi au premier siècle après Jésus-Christ est vraiment réussie et le récit de l'éruption du Vésuve donne froid dans le dos.  Et dans la partie contemporaine, le passage où l'on visite les fouilles de Pompéi est tout à fait fascinant.

Un roman qui obtient tout juste la note de passage.


La Parole perdue de Frédéric Lenoir et Violette Cabesos, 2011, 537 p.

06 novembre 2015

Blog-it express ne répond plus!

Suis-je la seule à avoir des problèmes avec le widget Blog-it express? (Il s'agit de ce carré de couleur où j'inscrivais divers messages reliés au blogue ou à l'actualité, qui apparaissait dans la colonne de droite jusqu'à tout récemment.)

Il n'apparaît plus sur mon blogue bien qu'il soit encore installé, et le site est «en maintenance» depuis plusieurs jours...


Addendum:  Je l'ai désinstallé car il semblait maintenant ralentir l'affichage du blogue!  :-(

05 novembre 2015

Au Péril de la mer

Petite déception, disons-le d'entrée de jeu, pour ce roman que j'attendais avec impatience, comme le démontre le fait que je l'ai lu quelques semaines après sa sortie, moi qui suis d'ordinaire en retard de deux ou trois rentrées littéraires.  Mes attentes étaient peut-être trop élevées!

La plume de Dominique Fortier est toujours aussi agréable à lire, je ne me suis donc pas ennuyée.  Mais j'ai eu en terminant une impression d'inachevé, et surtout de décousu. Passer du coq à l'âne, cela convient pour un recueil comme Révolutions, pas nécessairement pour un roman.  Il faudrait au moins un lien entre les parties contemporaines et historiques, comme c'était le cas dans Les Larmes de saint Laurent, or je n'en ai pas vu, hormis le fait que certaines scènes se déroulent au bord de l'océan.  J'ai aussi trouvé que l'on restait toujours en surface des choses, alors qu'elle nous avait habitués à des oeuvres beaucoup plus travaillées.

L'auteure avoue elle-même qu'elle a eu de la difficulté à recommencer à écrire après la naissance de sa fille et le bouleversement total qu'est la maternité.  Disons que ce bouquin était un petit réchauffement pour se remettre en selle!


Au péril de la mer de Dominique Fortier, 2015, 171 pages.


03 novembre 2015

Six Degrés de liberté

Au lieu d'«une femme encore jeune», il dit qu'elle «dispose encore d’une tranche significative de son existence en aval».  Quel fin finaud ce Nicolas!

Comme dans les romans précédents de Dickner, on est dans le thème de la géographie, des voyages.  Les personnages principaux sont du genre à ne pas rentrer dans le rang, jamais.   Une jeune fille fascinée à la fois par l'idée d'évasion et celle de cachette, son ami d'enfance, un hacker de génie (oups, pardon, un pirate informatique, nous dit l'OLFQ), une ex-fraudeuse qui purge sa peine en travaillant comme consultante pour la GRC, sur la piste d'un mystérieux conteneur peut-être utilisé à des fin terroristes.

Trouvez-vous que la littérature québécoise est un peu lourde ces temps-ci?  Inceste, intimidation, suicide, maladie...  Cela fait du bien d'être dans une ambiance plus guillerette, des fois.  On peut compter sur mon cher Nicolas pour nous sortir de l'ordinaire et de la morosité. Même s'il y a dans ce roman quelques moments plus émouvants lorsque la jeune fille visite son père en CHSLD (passages qui m'ont rappelé bien des souvenirs parce que j'ai vécu la même chose il y a quelques années),  on est plutôt en mode léger, ici. Ce qui ne veut pas dire que ça se lise comme de la chick-lit, bien au contraire.  Comme dans Nikolski, on suit plusieurs trames à la fois, et il y a en plus un décalage temporel.  Il faut donc porter attention pour déceler les indices nécessaires.  Dickner ne souligne pas ces indications à gros traits, faisant confiance à son lecteur, ce que j'apprécie particulièrement chez lui.


Six Degrés de liberté de Nicolas Dickner, 2015, 380 p.

01 novembre 2015

1er novembre...

C'est l'heure de Québec en novembre, le rendez-vous annuel organisé par Karine et Yueyin!  Pour ceux qui ne connaissent pas cet événement incontournable de la blogosphère littéraire, il s'agit tout simplement de lire au moins un livre québécois durant le mois et d'en jaser sur votre blogue.  On peut aussi parler de cinéma, de musique, de bouffe, etc.

Pour l'occasion, j'ai déjà deux billets en attente qui paraîtront dans les prochains jours:  Six Degrés de liberté de Nicolas Dickner et Au Péril de la mer de Dominique Fortier.  J'ai aussi une lecture en cours: Elles ont fait l'Amérique de Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque.

En passant, c'est aussi l'occasion ou jamais de compléter votre défi Québec-o-trésors...  Ça se termine le 30 novembre!  Tous les liens sont dans la colonne de droite, sous le logo du défi.

Bonnes lectures québécoises!