20 juillet 2013

Sido

Dans ce très court  récit autobiographique (177 pages avec une police de caractères énorme!), Colette nous présente chacun des membres de sa famille, en particulier sa mère Sido, qui avait une double personnalité, celle de maison et  celle de jardin, mais aussi son père amputé de guerre qu'elle ne comprendra qu'après sa mort, son étrange frère chez qui aujourd'hui l'on diagnostiquerait vraisemblablement un trouble du spectre de l'autisme, son demi-frère misanthrope. Sa demi-soeur, elle,  est à peine évoquée, Colette semble l'avoir peu connue à cause de la différence d'âge entre elles.

Je n'ai pas trouvé la plume de Colette aussi moderne que dans La Naissance du jour ou La Chatte,  mais au contraire délicieusement surannée, avec des tournures inusitées de phrases qu'il faut relire pour bien en saisir la construction, et des mots disparus, tels «bolduc» (ruban de tissu servant à ficeler les paquets), «cartel» (sorte de pendule murale) ou encore «sylphe» (génie de l'air dans la mythologie gauloise et germanique).

À déguster lentement, préférablement dans une vieille édition aux pages jaunies.


Sido de Colette, 1930, 177 p.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire