29 décembre 2007

Bye-bye 2007!

J'ai été contaminée chez Charlie Bobine par le besoin compulsif de dresser la liste des livres que j'ai lus cette année, et de choisir mon ­«Top 5»!


La liste:

1. Mirabilis, de Susann Cokal
2. Le Musée des introuvables, de Fabien Ménar
3. Bare Bones, de Kathy Reichs
4. 84, Charing Cross Road, d'Helen Hanff
5. Petit Cours d'autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon
6. La Constance du jardinier, de John Le Carré
7. Le Maître d'escrime, d'Arturo Pérez-Reverte
8. A Breath of Snow and Ashes, de Diana Gabaldon
9. Les Accoucheuses (tome 1: La Fierté) d'Anne-Marie Sicotte
10. Eldorado, de Laurent Gaudé
11. Premier Amour, d'Ivan Tourgueniev
12. Le Tableau du Maître flamand, d'Arturo Pérez-Reverte
13. Echoes, de Maeve Binchy
14. Second Glance, de Jodi Picoult
15. Bouche cousue de Mazarine Pingeot
16. Mémoires du duc de Saint-Simon
17. Jane Eyre de Charlotte Brontë
18. L'Apiculteur, de Maxence Fermine
19. Chroniques des atomes et des galaxies, de Hubert Reeves
20. The Goodbye Summer de Patricia Gaffney
21. Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé
22. Frère Cadfael fait pénitence, d'Ellis Peters
23. Malicorne, d'Hubert Reeves
24. Labyrinth, de Kate Mosse
25. Mes amis mes amours, de Marc Lévy
26. Une Enfance africaine de Stefanie Zweig
27. Le Cahier noir de Michel Tremblay
28. Luz ou le temps sauvage, d'Elsa Osorio
29. Harry Potter and the Deathly Hallows de J.K. Rowling
30. The Camel Club de David Baldacci
31. The Thirteenth Tale de Diane Setterfield
32. Océan mer, d'Alessandro Baricco
33. Le Monde de Sophie, de Jostein Gaarder
34. Dress your Family in Corduroy and Denim de David Sedaris
35. Fallen de David Maine
36. I Know This Much Is True de Wally Lamb
37. Le Lièvre de Vatanen d'Arto Paasilinna
38. The Brooklyn Follies, de Paul Auster
39. The Remains of the Day de Kazuo Ishiguro
40. Ladies Coupé, d'Anita Nair
41. The Woman Who Walked Into Doors de Roddy Doyle
42. Holy Fools de Joanne Harris
43. Comment cuisiner son mari à l'africaine de Calixthe Beyala
44. Burning Bright de Tracy Chevalier
45. Alphabet Weekends d'Elizabeth Noble
46. Is There Anything You Want? de Margaret Forster
47. Club Dumas d’Arturo Pérez-Reverte
48. The Book of Illusions de Paul Auster
49. La Vierge froide et autres racontars de Jorn Riel


Abandons:

La Chair disparue (Les Gestionnaires de l'Apocalypse I), de Jean-Jacques Pelletier
Je suis un chat, de Natsume Soseki
Les Coloriés, d'Alexandre Jardin


Top 5 Top 3: (J'ai essayé de me rendre à 5, mais c'est vraiment trop difficile! Il y aurait une dizaine d'ex-aequo!)

The Thirteenth Tale de Diane Setterfield
Harry Potter and the Deathly Hallows de J.K. Rowling
The Remains of the Day de Kazuo Ishiguro


Quelques Statistiques:

Livres lus en version originale anglaise: 21
Livres d'auteurs hispanophones: 4
Livres d'auteurs africains: 1
Livres d'auteurs allemands: 1
Livres d'auteurs scandinaves: 3
Livres d'auteurs russes: 1
Livres d'auteurs italiens: 1
Livres d'auteurs indiens: 1
Livres d'auteurs québécois: 6 (Hmmm, c'est pas beaucoup, j'avoue... Peut-être que ma résolution du Jour de l'An devrait être d'en lire plus l'année prochaine?)

27 décembre 2007

Le Nom de la Rose - ma liste!






Les règles de ce défi sont ici!

  1. Un livre avec une couleur dans le titre: Portrait sépia d'Isabel Allende ou Le Chevalier de Maison-Rouge d'Alexandre Dumas. Lu!

  2. Un livre avec un nom d'animal dans le titre: The Secret Life of Bees de Sue Monk Kidd, ou Le Loup des Steppes d'Herman Hesse, ou Survivre avec les loups de Misha Defonsica, ou Guppies for Tea de Marika Cobbold ou L'Empire des Loups de Jean-Christophe Grangé. Lu!

  3. Un livre avec un prénom dans le titre: The Story of Lucy Gault de William Trevor. Lu!

  4. Un livre avec un nom de lieu géographique dans le titre: Train de nuit pour Lisbonne de Pascal Mercier, ou Seul dans Berlin de H. Fallada, ou Timbuktu de Paul Auster, ou Northanger Abbey de Jane Austen. Lu!

  5. Un livre avec un phénomène météorologique dans le titre: L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon - Lu!

  6. Un livre avec un nom de plante dans le titre: Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d'Éric-Emmanuel Schmitt. Lu!

Comme vous voyez, je me suis laissé une marge de manoeuvre dans certaines catégories!


Les listes des autres participantes:


Jessica, Nath, Jules, Catherine, Karine, Betty, Aelys, Allie, Sabrina, Freude, Nélimuse, Fashion Victim, La Farfadette, Camille, Nanou, La Nymphette, Lucie, Goelen, Lisa, Malice, Frisette, Valériane, Thracinée, Gambadou, Mireille, Lune de pluie, Dviolante, Katell, Praline, Ilmariel, Véro, Loutarwen, Maëlle, Wictoria, Marc Antubiotique , Kalistina, Virginie, Celsmoon, Solène, Florinette, Yueyin, Deliregirl1, Joëlle, Lau, Lucie H, Romanza, Gero, Finette, Mo (Vilaindéfaut), Lamia, Charlie Bobine, Pivoine, Moonstraif, Clochette, Pim, Blogueléponge, Caboche, Soïwatter, Grandméchantloup, Searabbit, une autre Karine! Telle, Kathel, une autre Nath!, Choupynette, Champsger, Zofia, Restling, Pauline, Levraoueg, Shiva, Tiphaine, BenoîtD (sa liste est dans les commentaires ci-dessous), Canthilde, CélineSon, Calliope, Shopaholic affirmée, Machavalou, une autre Joëlle, Cimmeria, Hélène (sa liste est dans les commentaires de mon premier billet), Lilyrose , une autre Karine! Lapageblanche, Morgane, Mélanie, Laura, Chloé, Fandelecture06, Exxlibris, Julitte, Anna, Wunschtraum, Sandrine (sa liste est dans les commentaires ci-dessous), Thôt, Flamine, Géraldine, Stéfanie, Naïk...

J'oublie quelqu'un?

22 décembre 2007

The Book of Illusions

The Book of Illusions, de Paul Auster, publié chez Henry Holt and Company en 2002. 321 p. Titre de la traduction française: Le Livre des illusions.

Pour une raison que j'arrive mal à identifier, j'ai eu beaucoup de difficulté à me décider à écrire ce billet. Il y a bien quatre ou cinq jours que j'ai terminé ce livre, et ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai réussi à me botter le derrière...

J'ai lu il y a quelques semaines The Brooklyn Follies, que j'ai adoré. The Book of Illusions est écrit sur un mode plus grave, même si on y retrouve la même maîtrise et le même humour. Ayant besoin de se raccrocher à quelque chose après la mort accidentelle de sa femme et de ses enfants, un homme décide d'écrire un essai sur un obscur comédien du cinéma muet des années 1920 ayant disparu dans des circonstances mystérieuses.

Dans l'ensemble, ce roman est tout à fait passionnant, même si j'y ai trouvé quelques longueurs, notamment lorsqu'Auster décrit scène par scène les films visionnés par son personnage - une séquence de plus de vingt pages m'a semblé presque pénible, surtout qu'on nous avait déjà révélé le punch du film en question! De plus, la fin du livre m'a laissée un peu perplexe, même si à la réflexion je la trouve acceptable d'un point de vue rationnel...

Donc en gros un bon livre, plein de symboles et de thèmes qui se répètent, des films à la réalité, de la mémoire aux films; mais si c'était le premier de cet auteur que je lisais, je ne me serais peut-être pas précipitée pour en lire d'autres...

Bon je réalise que ce billet n'a ni queue ni tête... Je suis peut-être encore un peu gaga après les célébrations de Noël! D'autres font beaucoup mieux: Papillon, Virginie, Flo, Clochette, Essel...

*****

Prochaine lecture: The Darling de Russell Banks.

17 décembre 2007

Un petit défi?

Les défis lourds et contraignants du style Challenge ABC, très peu pour moi. Je n'ai pas assez de discipline pour cela, et surtout, mes lectures dépendent beaucoup trop des livres que je trouve en bibliothèque, puisque je suis trop radine pour les acheter!

Par contre, ce petit défi que j'ai trouvé en anglais chez Annie m'a semblé très amusant, et ça ne fait en tout que six livres à trouver pour toute l'année 2008! Je lui ai donc demandé si je pouvais honteusement copier sur elle pour en lancer une version francophone! Si cela vous tente, joignez-vous à moi!






Durée: du 1er janvier au 31 décembre 2008

Règles: Lisez un livre pour chacune des catégories ci-dessous. Pas de tricherie! Vous devez prendre des livres différents même si un livre pourrait se classer dans plusieurs catégories. Par exemple, Chien blanc de Romain Gary pourrait faire partie de la catégorie 1 OU 2, mais pas les deux à la fois.

Catégories:

  1. Un livre avec une couleur dans le titre; par ex. Le Calepin rouge, Le Rouge et le noir.

  2. Un livre avec un nom d'animal dans le titre; par ex. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Le Chien des Baskerville.

  3. Un livre avec un prénom dans le titre; par ex. Emma, Jane Eyre, Harry Potter et les reliques de la Mort.

  4. Un livre avec un nom de lieu géographique dans le titre; par ex. Une Année en Provence, Brooklyn Follies.

  5. Un livre avec un phénomène météorologique dans le titre (vent, nuage, ouragan, etc); par ex. La Tempête de Shakespeare, Un Tourbillon de neige et de cendres.

  6. Un livre avec un nom de plante dans le titre; par ex. Le Nom de la Rose, L'Arbre de L'Été.


Pour participer, vous n'avez qu'à mettre en commentaire ici un lien vers le billet de votre blog où vous aurez établi votre liste. Bien sûr, cette liste pourra changer au cours de l'année, ce n'est pas coulé dans le béton!

J'afficherai ma liste (sans doute provisoire!) d'ici quelques jours...


Addendum: Pour voir ma liste et celles des autres participantes, c'est ici!

13 décembre 2007

Club Dumas

Club Dumas d'Arturo Pérez-Reverte, traduit de l'Espagnol, publié chez JCLattès en 1994. 390 p. Titre original: El Club Dumas.

Malgré les critiques généralement mauvaises, j'avais bien aimé le film de Roman Polanski The Ninth Gate (1999). Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre qu'il a été tiré du livre Club Dumas, d'un auteur espagnol que j'ai découvert cette année grâce à deux romans reçus à Noël 2006: Le Maître d'escrime et Le Tableau du Maître flamand d'Arturo Pérez-Reverte.

En général, je n'aime pas trop lire un livre après avoir vu le film, surtout lorsque celui-ci est encore assez frais dans ma mémoire. Mais ici, après un moment d'adaptation, cela ne m'a pas trop dérangée. Il faut dire que le roman est finalement très différent du film, et surtout beaucoup plus riche, grâce notamment aux nombreuses références littéraires: Alexandre Dumas bien sûr, mais aussi Sherlock Holmes, Moby Dick, Agatha Christie, Stendhal, etc. Un vrai délice pour l'amateur de littérature! Pérez-Reverte se permet même un petit clin d'oeil à sa propre oeuvre, puisqu'il est brièvement question d'un traité d'escrime du XIXème siècle écrit par un certain Astarloa, le héros du Maître d'escrime!

Et puis, d'avoir vu le film m'a permis occasionnellement de m'imaginer Corso, le personnage principal, sous les traits de Johnny Depp, ce qui n'est pas déplaisant! Je dis «occasionnellement», car en réalité Johnny est un peu jeune pour incarner le héros du roman, décrit comme ayant une cinquantaine d'années! Je me suis donc forgée ma propre image de Corso, comme si je n'avais pas vu le film.

Emmanuelle Seigner dans le rôle de la jeune fille, ça cadre encore moins! Environ 19 ans, coiffée à la garçonne, peau brune et mate, yeux d'un vert lumineux, des traits d'une grande pureté... Humm non. Je n'ai donc eu aucune difficulté à l'éliminer de mon imaginaire (surtout que je n'aime pas cette actrice).

Le roman raconte les aventures, de l'Espagne à Paris en passant par le Portugal, d'un «chasseur de livres anciens», une sorte de mercenaire érudit, à qui on a demandé d'authentifier deux documents: un chapitre manuscrit des Trois Mousquetaires, et un mystérieux grimoire orné d'étranges gravures, Les Neuf Portes du royaume des ombres. J'ai pu constater que le scénariste du film avait complètement évacué de l'intrigue tout ce qui a trait au manuscrit de Dumas, tous les nombreux parallèles avec le cycle des Mousquetaires ainsi que toutes les autres références littéraires, qui font tout le charme de ce roman, à mon avis!

J'ai adoré ce suspense plein d'humour et très intelligent, avec une petite dose de fantastique. Je le recommande hautement à tous les amateurs de littérature, surtout à celles qui ont été comme moi à quinze ans amoureuses de D'Artagnan! Vous apprendrez d'ailleurs des choses surprenantes sur Alexandre Dumas et sur la façon dont Les Trois Mousquetaires ont vu le jour!

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Prochaine lecture: The Book of Illusions de Paul Auster.

04 décembre 2007

Is There Anything You Want?

Is There Anything You Want? de Margaret Forster, publié chez Chatto & Windus en 2005. 244p.

Je ne me souviens pas du tout où j'avais entendu parler de cet auteure. Je me demande en fait si E.M. Forster (Howard's End, A Room With a View, etc) ne s'est pas transformé en M. Forster dans mon cerveau, ou sur ma LAL... J'ai retranscris celle-ci la semaine passée, alors impossible de vérifier l'ancienne version! La nouvelle liste ne contient aucun Forster, alors que je croyais bien y avoir inscrit ce cher Edward Morgan...

Autre possibilité, j'ai choisi ce livre à la bibliothèque (il y a déjà cinq semaine, alors j'ai oublié les circonstances exactes!) parce que j'avais faim et que la couverture représente une assiette de biscuits fins. Elle pourrait pourtant être plus alléchante, cette assiette posée sur un napperon verdâtre, sur un fond beige marqué de lignes au crayon de plomb à moitié effacé, lignes dont je ne comprends pas la signification...

J'ai néanmoins bien aimé ce livre. Il décrit les destins entrecroisés de plusieurs habitants d'une banlieue anglaise tous reliés de près ou de loin à la clinique du cancer du sein de l'hôpital local: plusieurs patientes et leur famille, une médecin, une bénévole, le nouveau vicaire et aumônier de l'hôpital. C'est donc un roman sur le thème de la maladie, comment elle nous affecte, change notre relation avec nos proches et avec notre propre corps, surtout quand il s'agit d'une maladie aussi «émotionnellement chargée»* que le cancer du sein! Mais le ton n'est jamais déprimant et les caractères des personnages sont si finement décrits qu'on croit les connaître et qu'on les aime malgré leurs défauts. Particulièrement cette femme âgée, bénévole à l'hôpital, qui ne vit que pour rendre services aux autres, mais d'une façon si autoritaire et sûre d'elle-même que tous la fuient malgré ses bonnes intentions!

La fin m'a laissée un peu sur ma faim, mais dans l'ensemble c'est un excellent roman.




* Eh oui, je sais bien que c'est un calque de l'anglais emotionally charged! D'ailleurs, «émotionnellement» n'est même pas dans le dictio (Robert 2006). Aidez-moi, qu'est-ce que je pourrais utiliser à la place? C'est peut-être le défaut de lire beaucoup de livres en anglais, j'en perds un peu mon français!


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Prochaine lecture: Club Dumas d'Arturo Perez-Reverte.

29 novembre 2007

Quelle héroïne de Jane Austen êtes-vous?

Moi, je suis...

:: E L I N O R ::

You are Elinor Dashwood of Sense & Sensibility! You are practical, circumspect, and discreet. Though you are tremendously sensible and allow your head to rule, you have a deep, emotional side that few people often see.


I am Elinor Dashwood!



Ça me ressemble assez, je crois (à part que j'aimerais bien être aussi jolie qu'Emma Thompson!) C'est chez Coversgirl que j'ai pris ce petit quiz amusant. Pour l'essayer, c'est ici!

Alphabet Weekends

Alphabet Weekends d'Elizabeth Noble, publié chez Hodder & Stoughton en 2005. 393 p. À ma connaissance, ce livre n'a pas encore été traduit en français.

100% Chicklit!!!

Je ne sais pas pourquoi, depuis que j'ai commencé ce blogue, je me sens presque coupable lorsque je me permets de lire ce genre de littérature légère et amusante! Bon, il n'y aura pas de commentaire édifiant et hautement intellectuel à la clé, mais une fois de temps en temps, pourquoi pas?


Très sympathique, donc, l'histoire de cette femme trentenaire, se remettant d'un échec amoureux cuisant, courtisée par son ami d'enfance qui tente de lui prouver qu'il pourrait y avoir plus entre eux que de l'affection. Dans ce but, il lui propose un jeu: chaque fin de semaine, il feront ensemble une activité commençant successivement par chaque lettre de l'alphabet.

À travers leurs aventures et celles de leurs parents et amis, on effleure quelques sujets plus sérieux: la dépression, l'infidélité, la maladie, le chômage... Mais le tout reste léger, l'humour prend le dessus sur le drame. Il y a même quelques passages assez sexy! Le stratagème des lettres soutient l'intrigue et rend le roman moins prévisible.


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Prochaine lecture: Is There Anything You Want? de Margaret Forster.

25 novembre 2007

Burning Bright (suite)

Burning Bright de Tracy Chevalier, publié chez Dutton en 2007. 311 p. titre de la traduction française: L'Innocence.


Comme je le disais dans mon billet précédent, je ne savais rien de ce livre avant de le commencer. Il s'est avéré que c'est un roman historique qui se passe à Londres en 1792, soit trois ans après que la Révolution française ait bouleversé l'Europe. On y côtoie des personnages fictifs, les membres d'une famille d'un village du Dorset qui viennent s'établir à Londres, et des personnages ayant vraiment existé, notamment William Blake le poète, graveur et imprimeur anglais, ainsi que Philip Astley, considéré comme l'inventeur du cirque moderne, et son fils John. D'ailleurs, le titre du roman est tiré d'un poème très connu de Blake, The Tyger:
Tyger, Tyger, burning bright,
In the forests of the night,
What immortal hand or eye
Could frame thy fearful symmetry?


J'ai retrouvé dans ce livre un peu la même ambiance que dans London d'Edward Rutherfurd (que je recommande fortement aux amateurs de romans historiques, mais attention, c'est une énorme brique!), c'est-à-dire que la description de la ville de Londres et de la vie quotidienne de ses habitants est presqu'aussi importante que les péripéties vécues par les protagonistes. Si vous aimez les livres remplis d'action et de rebondissements, celui-ci n'est peut-être pas pour vous. Pas que ce soit ennuyant, au contraire c'est très prenant, on sent l'ambiance de Londres du XVIIIème siècle comme si on y était et les personnages sont attachants, mais l'action s'installe tranquillement, l'auteur prend le temps de bien établir les lieux et les personnages.

Le livre est construit autour du thème des opposés: la réalité et l'illusion, la ville et la campagne, et surtout l'innocence et l'expérience, un thème cher à Blake puisque ses deux recueils de poèmes les plus connus sont Songs of Innocence et Songs of Experience. On y voit aussi annoncé la fin du travail artisanal, dont l'artisan contrôlait toutes les étapes, de la conception à la vente, et le début du travail mécanisé amené par la révolution industrielle.

On y fait aussi référence à un poème épique de John Milton, Paradise Lost, que je ne connais pas du tout, je l'avoue. Il faudrait bien que j'y jette un coup d'oeil. Il y est question, comme le titre l'indique, d'Adam et Ève et du paradis perdu. D'ailleurs, ce n'est sûrement pas un hasard si dans Burning Bright la famille quitte la campagne pour la ville et l'inconnu après qu'un des enfants soit mort en tombant d'un poirier où il avait grimpé pour atteindre l'unique poire qui y était restée à la fin de la saison...


L'avis de Gambadou, celui de Joëlle.


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Prochaine lecture: La Vierge froide et autres racontars, de Jorn Riel pour le Club de lecture des blogueuses!

21 novembre 2007

Burning Bright

Burning Bright de Tracy Chevalier, publié chez Dutton en 2007. 311 p. Pas encore traduit en français.

Tout ce que je savais de Tracy Chevalier, c'est qu'elle a écrit Girl With a Pearl Earring (La Jeune Fille à la perle), que je n'ai pas encore lu mais duquel a été tiré un film que j'ai adoré (c'était gagné d'avance puisqu'il met en vedette mon acteur chouchou Colin Firth (Hmmm excusez-moi pendant que j'essuie ce petit filet de bave...)). Quant au roman Burning Bright, ce que j'en savais, c'est rien du tout! Pas lu la 4ème de couverture, ni de critique sur les blogues, rien! En plus la couverture est assez neutre et ne donne pas vraiment d'indices sur le sujet (à moins d'être assez calé en poésie anglaise du XVIIIème siècle pour s'apercevoir que les vers qui apparaissent en arrière-plan sont tirés d'un poème de William Blake, ce qui est loin d'être mon cas!) .


J'aime assez commencer un livre dans cet état d'esprit, ouvert à tout, même si cela peut-être insécurisant: comment savoir si en ce moment j'ai envie de ce sujet, de ce genre? Voilà ce que j'appelle «lire dangereusement»! C'est pourquoi, même si j'aime beaucoup lire les blogues littéraires et y piger des idées de lecture, en général je ne me précipite pour obtenir immédiatement les livres suggérés. J'aime mieux laisser le temps décanter les idées préconçues et que mon cerveau soit une tabula rasa.


Et vous, quel genre de lecteurs êtes-vous? Comme moi vous préférez en savoir le moins possible sur le livre que vous commencez, ou au contraire vous aurez lu en détails la 4ème de couverture ainsi que plusieurs critiques littéraires?


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La suite de mes impressions sur Burning Bright dans quelques jours (j'en suis presque à la moitié).


Addendum (21 novembre): Je me suis gourée, ce livre est traduit en français sous le titre L'Innocence. (Merci à Joëlle de la Bibliothèque du Dolmen pour cette information!)

La suite de mon commentaire sur Burning Bright.

15 novembre 2007

Comment cuisiner son mari à l'africaine

Comment cuisiner son mari à l'africaine de Calixthe Beyala, publié chez Albin Michel en 2000. 166 p.

J'ai déjà lus quelques livres qui se passent en Afrique (Une Enfance africaine de Stefanie Zweig, The Poisonwood Bible de Barbara Kingsolver, etc), mais toujours écrits par des Occidentaux. Ici, c'est l'inverse, l'auteure est camerounaise et l'intrigue se déroule en France!

Coincée entres les traditions ancestrales de son continent d'origine d'une part et les critères de beauté et le mode de vie occidentaux d'autre part, une jeune Africaine exilée à Paris tente de trouver l'amour et le bonheur.

C'est un livre plein de fantaisie et de poésie, au style très imagé -- tellement imagé que je perdais parfois le fil! Je n'en aurais peut-être pas pris 500 pages, mais en 166 pages, ce petit livre léger est une bouffée d'air frais et de sensualité!

Certains passages n'auraient pu être écrits que par une Africaine; et parce qu'ils sont écrits par une Africaine, on peut se permettre de rire sans culpabilité: «... une Noire à la bouche si lippue qu'on pourrait en user comme d'un siège.»

Les recettes qui accompagnent chaque chapitre sont tour à tour alléchantes (poulet aux citrons verts, poulet aux arachides) ou intrigantes (tortue de brousse aux bananes plantains vertes, crocodile à la sauce tchobi). Un glossaire n'aurait toutefois pas été de trop: qu'est-ce que de l'attieké, des ngombos, du dolé?


D'autres avis chez Frisette, qui a bien aimé, et chez Stéphanie qui s'est lassée rapidement.


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Prochaine lecture: Burning Bright de Tracy Chevalier.

13 novembre 2007

Holy Fools

Holy Fools de Joanne Harris, publié chez William Morrow en 2004. 335 p. Titre de la traduction française: L'Été des saltimbanques.


Après le désastre de The Woman Walking Into Doors, dont l'aspect matériel provoquait l'épouvante, soulignons d'abord quel plaisir j'ai eu à manipuler ce beau livre: couverture attrayante, police nette et agréable, zéro coquilles, enjolivures en têtes de chapitres, papier de qualité, etc. Enfin des éditeurs qui respectent les écrivains -- et les lecteurs!

Malheureusement, les éloges s'arrêtent ici. Le sujet était pourtant intéressant. Au XVIIe siècle, une jeune saltimbanque, Juliette, se réfugie avec sa fille dans un monastère isolé sur une île au large de la Bretagne, mais son passé vient bientôt la rattraper. Une histoire de trahison, de vengeance et de superstition.

J'arrive mal à définir pourquoi je n'ai pas vraiment accroché à ce roman. Le personnage principal est pourtant sympathique, mais on dirait qu'il manque la petite étincelle qui fait qu'on se sent impliqué personnellement dans l'intrigue. Intrigue qui soit dit en passant est peut-être un peu trop tirée par les cheveux!

Ce que j'ai préféré, c'est la description des différentes nonnes, toutes plus pittoresques les unes que les autres. Pour plusieurs d'entre elles, comme pour Juliette, le monastère constitue plus un refuge qu'un lieu de culte. J'imagine que c'était d'ailleurs souvent le cas à l'époque.

Mais dans l'ensemble je suis plutôt déçue.

Si vous voulez découvrir cet auteure, je vous recommande plutôt l'excellent Five Quarters of the Orange (Les Cinq Quartiers de l'orange) ou encore Chocolat, que je n'ai pas lu mais qui est très bon à ce qu'il paraît (j'ai adoré le film!).


Coversgirl a plus apprécié ce livre que moi.

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Addendum (14 nov. 15h): À bien y repenser, je crois que c'est surtout le personnage du prêtre qui m'a semblé par trop invraisemblable, et c'est ce qui m'a agacée tout au long du livre.



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Prochaine lecture: Comment cuisiner son mari à l'africaine de Calixthe Beyala.

02 novembre 2007

The Woman Who Walked Into Doors


The Woman Who Walked Into Doors de Roddy Doyle, publié en format de poche chez Vintage en 1996. 226 p. Titre de la traduction française: La Femme qui se cognait dans les portes.


Quel choc que de passer sans transition de l'univers feutré et mesuré de The Remains of the Day à celui-ci! Le ton est vulgaire, les sentiments explosent, la sensualité est débridée, la violence est physique tout autant que psychologique! Au lieu du langage recherché de la haute société britannique, l'argot des quartiers populaires de Dublin!

C'est l'histoire d'une femme alcoolique, battue par le mari voyou qu'elle adore et hait à la fois. Qu'elle finira par mettre à la porte, et qui sera abattu par la police lors d'un coup manqué (je ne vous révèle rien, rassurez-vous, on sait tout cela dès les premières pages). Le tout raconté de façon poignante, sans aucun misérabilisme et avec un humour décapant.

Si vous avez l'intention de lire ce livre, fuyez à toute jambe ce format de poche exécrable. D'abord la couverture est laide, mais ce n'est rien à côté du nombre incalculable de coquilles. Plusieurs par pages, je n'exagère pas! On dirait un texte qui a été numérisé rapidement et n'a pas été relu (vous savez, lorsqu'on numérise un document, la moindre irrégularité ou tache peut se transformer en signe de ponctuation, des i deviennent des 1, des n se changent en r1, etc). À un point tel qu'il me fallait parfois lire une phrase plusieurs fois avant de réussir à comprendre qu'il n'était pas supposé y avoir une virgule en plein milieu, par exemple. La coquille la plus ridicule: He sat clown au lieu de He sat down... Quel manque de respect envers un écrivain pourtant reconnu (il a gagné le prix Booker en 1993)!

Ces nombreux défauts d'édition ont fait que je n'ai jamais pu accrocher entièrement à ce roman, que, je crois, j'aurais pu adorer en d'autres circonstances. Là, je décrochais à chaque coquille, c'était vraiment trop agaçant. Je vous le recommande tout de même, mais dans une édition de meilleure qualité! Je m'assurerai moi aussi de cette qualité si je décide de lire la suite, intitulée Paula Spencer.



L'avis de Coversgirl (en anglais) et celui de Livrovore.



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Prochaine lecture: Holy Fools de Joanne Harris.

01 novembre 2007

Ladies Coupé (Compartiment pour dames)

Ladies Coupé, d'Anita Nair, publié chez St.Martin's Griffin en 2001. 306 p.
Titre de la traduction française: Compartiment pour dames.


J'ai déjà lu quelques livres qui se passent en tout ou en partie en Inde; c'est vraiment un pays fascinant. Je pense entre autres à Cette Nuit la liberté, de Dominique Lapierre et Larry Collins, La Cité de la joie de D. Lapierre, A Son of The Circus de John Irving, Life of Pi de Yann Martel, et même, lu il y a très longtemps, Huit Jours en été de Patrick Cauvin. J'avais donc très hâte de lire cette sélection de notre Club de lecture, de surcroît écrit par une Indienne, et non pas un occidental.

Sans que ce soit un immense coup de coeur, je n'ai pas été déçue. C'est un livre intéressant, qui présente les différentes facettes de la condition féminine en Inde, tout en évitant un ton pamphlétaire qui aurait pu devenir agaçant. Mariages arrangés, mari surprotecteurs, veuves laissées sans ressources et sans compétences, filles devant sacrifier leurs aspirations et leurs désirs pour devenir soutien de famille (les femmes étant généralement mariées à des hommes plus âgées qu'elles, les veuves semblent être plus nombreuses que les veufs), mères perpétuant la tradition d'obéissance au père, au mari et même au frère, servantes violées et sans recours... En fait, à l'exception des mariages arrangés dès l'enfance, ça me fait beaucoup penser au Québec d'il y a cinquante ans... L'omniprésence de la religion, des convenances, des traditions, l'imperméabilité des classes sociales...
Heureusement, ces carcans ne pèsent plus aussi lourds ici, mais ces sujets restent encore pertinents. Notamment la question principale du livre: une femme célibataire et sans enfant peut-elle se sentir heureuse et complète? On voudrait pouvoir répondre oui, absolument, chacun peut se réaliser comme il l'entend; mais je ne suis pas sûre que ce soit complètement vrai, pas encore... Le vieux réflexe refait surface: «elle est restée vieille fille, c'est dommage...»

Malgré ces traits communs, c'est le dépaysement total. J'ai beaucoup aimé la description des saris multicolores, du parfums des épices et des fleurs... Et puis, ces recettes indiennes à la fin du bouquin, ça donne l'eau à la bouche, non?

À ceux qui ont apprécié le principe des différents personnages racontant chacun leur histoire, je recommande un autre roman construit de cette façon: The Joy Luck Club (Le Club de la chance), d'Amy Tan, une auteure américaine d'origine chinoise.


Pour consulter les billets des autres membres du Club, suivez les liens chez Sylire ou Lisa, nos deux organisatrices émérites.


Pour notre lecture du 1er janvier, sous le thème de l'hiver, le club a voté pour La vierge froide et autres racontars de Jorn Riel.

29 octobre 2007

The Remains of the Day

The Remains of the Day de Kazuo Ishiguro, publié chez Key Porter Books en 1989. 245 p. Titre de la traduction française: Les Vestiges du jour.


N'ayant pas vu le film, mais me souvenant vaguement de la bande-annonce, je croyais qu'il s'agissait ici d'une histoire d'amour entre deux domestiques britanniques. Finalement, c'est bien plus que ça!

À l'occasion d'un voyage, un majordome anglais se remémore divers épisodes de sa carrière. Rarement ai-je vu un écrivain capable de dire autant en si peu de mots. Tout est suggéré, tout doit être lu entre les lignes. Notamment les sentiments, qu'ils soient colère, amour ou désir, qui sont refoulés à l'extrême, n'étant pas dignes de la fonction de majordome. Le respect de la bienséance est poussé jusqu'à l'absurde, jusqu'à la négation des sentiments les plus élémentaires. Au point que le personnage principal en devient socialement inapte, et paradoxalement c'est cette inaptitude qui le rend attendrissant.

La réserve et le flegme britannique sont merveilleusement illustrés, de même que le choc des valeurs traditionnelles avec les bouleversements politiques et sociaux survenus dans la première moitié du XXème siècle (traité de Versailles, montée puis chute du nazisme, anti-sémitisme, impérialisme américain). On sent tout à fait bien les conflits entre la loyauté et la honte du majordome envers son maître aux idées politiquement discutables, de même que sa culpabilité envers son père déclinant.

Le tout est dépeint avec beaucoup d'humour. Il faut absolument lire la scène où le majordome, à la demande de son maître, tente d'apprendre les choses de la vie à un jeune homme avant son mariage. Mourant!



Lilly a beaucoup aimé elle aussi, ainsi que Papillon.



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Prochaine lecture: The Woman Who Walked Into Doors, de Roddy Doyle.

24 octobre 2007

The Brooklyn Follies

The Brooklyn Follies, de Paul Auster, publié chez Henry Holt and Company en 2006. 306 p. Titre en français: Brooklyn Follies.


Armée des suggestions que vous m'avez gentiment faites à la suite de mon appel à l'aide , je me suis rendue à la bibliothèque municipale, et le Destin a décidé que c'est par Brooklyn Follies que je découvrirais Paul Auster. (C'était en effet le seul titre disponible ce jour-là; quand à Jean-Philippe Blondel, il manquait carrément à l'appel!)

Le Destin a bien fait les choses. Quelle histoire charmante que celle de cet homme amer qui revient à Brooklyn pour y mourir et redécouvre les plaisirs de la vie, de l'amitié et de l'amour! J'adore l'écriture de M. Auster, toute en finesse, et son humour subtil. J'aime beaucoup ce genre d'histoire toute simple, parfois humoristique, parfois dramatique, avec des personnages sympathiques qu'on voudrait ne jamais quitter!

Je crois que c'est le début d'une fructueuse relation entre M. Auster et moi. Ou pour citer une réplique célèbre d'un de mes films préférés, «I think this is the beginning of a beautiful friendship!»


Sylire et Anjelica m'avaient suggéré ce livre (merci!). Flo en parle aussi avec beaucoup d'éloquence, ainsi que Papillon, Chimère...


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Prochaine lecture: The Remains of the Day, de Kazuo Ishiguro.

21 octobre 2007

Le Lièvre de Vatanen


Le Lièvre de Vatanen d'Arto Paasilinna, publié chez Denoël/Folio en 1989. 236 p. La version originale, Jäniksen vuosi, date de 1975.


J'ai d'abord été un peu décontenancée. Pas évident de passer sans transition de l'univers intense de I Know This Much Is True à celui-ci, tout en fantaisie ludique et légère. Puis je me suis laissée prendre au jeu et j'ai pu apprécier les aventures de cet homme qui lâche tout pour partir en cavale dans la campagne finnoise avec un lièvre qu'il a sauvé et apprivoisé. La première moitié du roman est tout à fait charmante.

Par contre, par la suite, le chapitre où il fabrique un piège pour tuer de façon cruelle le corbeau qui dévalise chaque jour ses provisions m'a fait décrocher. Je déteste la cruauté envers les animaux. Il aurait dû trouver une façon de protéger ses victuailles, tout simplement. D'ailleurs, cela ne concorde pas avec sa personnalité telle que décrite dans le reste du roman. J'ai donc été incapable d'apprécier ce passage, qui se voulait drôle, je crois. C'est peut-être de la sensiblerie de ma part, mais bon, on ne se refait pas.

Les derniers chapitres m'ont semblé tomber dans l'absurde, je n'y retrouvais plus la fantaisie que j'avais appréciée au début. Je sors donc de cette lecture un peu déçue, finalement. Et je suis déçue d'être déçue, car normalement ce genre de bouquin aurait dû être dans mes cordes...


Camille est très enthousiaste, Allie aussi, ainsi que Papillon, Tamara, Chimère, et des tas d'autres... Ouf! Au moins une autre blogueuse, Kalistina, n'est pas complètement emballée! (Plus déroutée que déçue, par contre.)

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Prochaine lecture: Brooklyn Follies de Paul Auster.

20 octobre 2007

I Know This Much Is True

I Know This Much Is True de Wally Lamb, publié en 1998 chez ReganBooks. 902 p. Titre de la traduction française: La Puissance des vaincus (pas terrible comme titre, je trouve!).

Il y a décidément des thèmes récurrents dans mes lectures ces derniers temps. Je retrouve dans ce livre le thème des jumeaux (The Thirteenth Tale), celui d'une relation amour/haine/jalousie entre frères (Fallen), celui des motifs se répétant de générations en générations (Echoes, Le Soleil des Scorta), de la quête des racines (Luz ou le temps sauvage, The Goodbye Summer).

Il y est aussi beaucoup question de colère, la colère qui vous empoisonne la vie, et du pardon qui vous permet de recommencer à vivre. Comment vivre lorsqu'on a l'impression que la vie s'acharne sur vous personnellement, que vous êtes le bouc émissaire du destin?

L'impact de la maladie mentale sur la famille est fort bien décrit également -- un des frères jumeaux est atteint de schizophrénie paranoïde et l'autre (le narrateur) doit tenter de le protéger contre lui-même et contre la société qui veut l'enfermer, tout en tentant de garder son propre équilibre.

Pas très gai, tout ça, direz-vous? Et pourtant certains passages sont très drôles, d'un humour assez caustique! Et les personnages sont très attachants, surtout le personnage principal, car on comprend d'où vient toute sa colère et toute son arrogance. C'est un livre très touchant et qui vous tient en haleine du début à la fin de ses 900 pages par des mystères et des revirements de situation inattendus.


Cuné a bien aimé en version française, ainsi qu'Amandine.


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Prochaine lecture: Le lièvre de Vatanen d'Arto Paasilinna.

10 octobre 2007

Fallen

Fallen de David Maine, publié chez St. Martin's Press en 2005. 244 p.

Nul besoin d'être croyant pour apprécier ce roman, malgré son sujet : l'histoire d'Adam et Ève, de Caïn et d'Abel. Il s'agit en effet d'un mythe qui a profondément influencé la culture occidentale, et c'est en ce sens qu'on peut l'aborder.

Je dois dire que j'ai eu un petit peu de misère à m'accrocher au début, mais passé les deux ou trois premiers (et courts) chapitres, cela devient vraiment passionnant. La construction du roman est bien pensée. On commence par la fin, Caïn est mourant, et on remonte dans le temps. L'histoire est d'abord racontée du point de vue de Caïn, puis d'Abel, d'Adam et enfin d'Ève. Mais aucun de ces personnages n'est tel qu'on s'y attendrait, chacun sort des stéréotypes véhiculés depuis des siècles. Cela m'a donné le goût de retourner aux sources; j'ai été surprise de constater que dans la Bible, on passe de la création d'Adam à l'exil de Caïn en quelques pages!

David Maine décrit ce qu'ont pu être les premières années d'exil, lorsqu'il fallait tout apprendre pour essayer de survivre. Dans ces conditions, un lapin peut être épeurant avec ses grandes dents, alors qu'un scorpion a l'air inoffensif! Il imagine aussi quelles ont été les relations entre Caïn et ses parents, son frère et Dieu, et comment on en est arrivé au premier meurtre de l'Histoire.

Un livre intelligent, subtil, humoristique, qui se lit comme un drame psychologique, comme une saga familiale, presque même comme un thriller, par endroits.

Une seule déception: David Maine n'apporte pas de réponses à deux question qu'il soulève et que je me suis toujours posées moi aussi.
  • Pourquoi Dieu a-t-il préféré l'offrande d'Abel à celle de Caïn?

  • Qui sont tous ces humains qui apparaissent soudainement, ceux de qui Caïn doit être protégé par la Marque, et celle qui devient la femme de Caïn?
J'imagine que l'auteur non plus n'y a pas trouvé de réponses!
Cet auteur a écrit d'autres romans basés sur des thèmes bibliques, un sur l'Arche de Noé et un sur Samson. Je les mets sur ma liste aussitôt! Surtout celui sur Noé; Samson me tente moins, peut-être simplement parce que c'est un mythe que je ne connais pas très bien -- il était très fort jusqu'à ce qu'il se fasse couper les cheveux -- à première vue, pas de quoi remplir tout un roman...

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Prochaine lecture: I Know this Much is True de Wally Lamb.

05 octobre 2007

Dress your Family in Corduroy and Denim

Dress your Family in Corduroy and Denim de David Sedaris, publié aux éditions Little, Brown and Company en 2004. 257 p. Titre de la traduction française: Habillés pour l'hiver.


En anglais, ils appellent ça une collection of personal essays, mais je crois que le terme essay n'a pas le même sens qu'essai en français. Il s'agit ici d'un recueil de récits autobiographiques. En général, j'aime bien ce genre; j'ai beaucoup d'admiration pour ceux qui d'une vie somme toute ordinaire, comme c'est souvent le cas dans ce style de littérature, font un texte extraordinaire, que ce soit grâce à l'humour ou à la qualité de l'analyse psychologique. De plus, on y retrouve les qualités d'un recueil de nouvelles sans les défauts, c'est à dire l'interruption continuelle de l'histoire, que personnellement je trouve souvent frustrante. Ici, même si les histoires peuvent se lire séparément (plusieurs ont déjà été publiées dans diverses revues américaines, d'autres étaient à l'origine des chroniques radiophoniques), elles forment un tout.

Avec un humour décapant, David Sedaris nous raconte divers épisodes de sa vie, de son enfance à aujourd'hui. Si certains récits sont un peu moins réussis -- je trouve qu'il va un peu loin dans la dérision lorsqu'il parle de sa famille, on en est mal à l'aise pour eux, quoiqu'on lui en pardonne beaucoup car il est encore plus dur envers lui-même -- la plupart sont très drôles. Il faut un talent certain pour rendre hilarante la visite de la maison d'Anne Frank à Amsterdam sans que ce soit de mauvais goût... Le chapitre comparant le Santa Claus américain et le Saint Nicolas néerlandais est une vrai pièce d'anthologie.


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Prochaine lecture: Fallen, de David Maine.

03 octobre 2007

Le Monde de Sophie

Le Monde de Sophie, de Jostein Gaarder, publié au Seuil en 1995. 558 p. La version originale, Sofies Verden, date de 1991.


J'avais entendu beaucoup de bien de ce livre depuis sa parution il y a douze ans. C'est néanmoins avec appréhension que je l'ai commencé, car je savais qu'il y était beaucoup question de philosophie, et la philo et moi, au Cégep, c'était deux... En effet, ce roman constitue en fait le prétexte à un survol de l'histoire de la philosophie, des Grecs jusqu'au XXème siècle.

J'ai donc été très surprise de constater pendant la lecture des premiers chapitres que les parties «cours de philo», racontées d'une façon vivante et imagée, m'intéressaient finalement plus que les parties «fiction», qui me semblaient un peu absurdes et sans grand intérêt. Heureusement, vers le milieu du livre, un déclic se produit, les choses se mettent en place et l'histoire devient très amusante.

Et la philo, demandez-vous, j'en pense quoi maintenant? Hé bien, disons que je ne serai jamais copain-copain avec Spinoza, mais j'ai tout de même appris des choses, et je ne me suis pas ennuyée... C'est déjà beaucoup, je trouve. Aussi, j'ai découvert qu'il est très plaisant de dire à haute voix le nom «Kierkegaard». Essayez, pour voir!


L'avis de Camille, de Virginie et de Kalistina (qui l'a abandonné).


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Prochaine lecture: Dress Your Family in Corduroy and Denim de David Sedaris.

29 septembre 2007

C'est une épidémie...


J'espère que ce n'est qu'une coïncidence et non le signe d'une montée de ce phénomène exaspérant! Sur les six livres que j'ai empruntés à la bibliothèque municipale, trois comportent des marques au crayon ou au stylo! Quel manque de respect! Dans celui que je lis en ce moment, un imbécile a mis des marques dans la marge pour se rappeler où il était rendu... Allo? Le signet, tu connais? Bachi-bouzouks!

26 septembre 2007

La Chair disparue

La Chair disparue (Les Gestionnaires de l'Apocalypse I), de Jean-Jacques Pelletier, publié aux éditions Alire en 1998.


Non, celui-là n'est pas pour moi... À moins que vous ne me disiez que c'est à lire absolument, j'abandonne après 60 pages. Je n'accroche pas.

Pour que je m'intéresse à un thriller, il faut que je puisse m'identifier au personnage principal. Or ici, on dirait qu'il n'y en a pas vraiment... À part peut-être cet agent secret souffrant du syndrome de personnalités multiples suite au meurtre de ses enfants. L'ennui, c'est qu'aucune de ses personnalités n'est sympathique, et lui-même est amnésique, voire absent. Rien de très attachant. L'idée était bonne, mais mal exploitée, peut-être.

De plus, l'auteur semble faire référence à des évènements décrits dans des livres précédents, alors qu'en couverture rien n'indique qu'il s'agit d'une suite! Ça m'énerve quand ils font ça!

Au suivant...

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Prochaine lecture: Le Monde de Sophie, de Jostein Gaarder. J'ai des doutes, car j'ai détesté les cours de philo au Cégep. Croisons les doigts...

25 septembre 2007

Océan mer

Océan mer, d'Alessandro Baricco, traduit de l'italien, publié chez Albin Michel en 1998. 275 p. La version originale italienne, Oceano Mare, date de 1993.

Voulant lire Soie avant d'aller voir le film, j'ai essayé vainement de le trouver en bibliothèque. Je me suis rabattue sur un autre livre du même auteur qui m'a attiré par son thème, et par la jolie aquarelle de Whistler qui orne la couverture (la photo ci-contre ne lui rend pas justice, elle est beaucoup moins verdâtre).

Je dois avouer que j'ai vraiment eu de la misère à accrocher. Peut-être que je suis trop fatiguée, pas assez concentrée pour ce genre de bouquin -- je fais de l'insomnie depuis quelques jours... Je trouvais le début abstrait et incohérent, le style à la limite du prétentieux. À plusieurs reprises j'ai voulu le lâcher, et à la dernière seconde une pointe d'humour ou une image vraiment réussie me raccrochait pour encore quelques pages. Un cercle infernal qui a duré presque cent pages! Je me suis finalement assez intéressée aux personnages pour décider une fois pour toute de continuer, mais jusqu'à la fin j'ai soupiré périodiquement et, franchement, j'avais hâte de terminer et de passer à autre chose.

C'est l'histoire, ou plutôt les histoires, entremêlées, de sept personnes venues occuper les sept chambres d'une drôle d'auberge au bord de la mer. Les meilleurs passages sont ceux mettant en vedette le professeur Bartleboom, scientifique original venu là pour observer l'endroit où se termine la mer, dans le cadre de la rédaction de son Encyclopédie des limites observables dans la nature. C'est drôle, c'est fin, un vrai délice. Si le reste du livre avait été sur le même ton, j'aurais adoré.

Malheureusement, des grands bouts, ça ressemble à ça:


Il est comme une sentinelle -- c'est ce qu'il faut bien comprendre --, dressée là pour défendre cette portion du monde contre la silencieuse invasion de la perfection, fêlure infime qui désagrège la spectaculaire mise en scène de l'être. Parce qu'il en va toujours ainsi, la petite lueur d'un homme suffit pour blesser le repos de ce qui était à un doigt de devenir vérité, et redevient alors immédiatement attente et interrogation, par le simple et infini pouvoir de cet homme qui est fenêtre, lucarne, fente par où s'engouffrent des torrents d'histoires, répertoire immense de ce qui pourrait être, etc.

La question que je me pose, maintenant: est-ce que je veux toujours lire Soie, ou je vais juste voir le film? Ceux qui ont lu les deux, vous pouvez me dire si c'est le même genre?


L'avis de Catherine, du Biblioblog, beaucoup plus enthousiaste que moi!


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Prochaine lecture: La Chair disparue de Jean-Jacques Pelletier, tome 1 de la trilogie Les Gestionnaires de l'Apocalypse.

20 septembre 2007

The Thirteenth Tale

The Thirteenth Tale de Diane Setterfield, publié chez Bond Street Books en 2006. 407 p. Titre de la version française: Le Treizième Conte.


«My gripe is not with lovers of the truth but with truth herself. What succour, what consolation is there in truth, compared to a story? What good is truth, at midnight, in the dark, when the wind is roaring like a bear in the chimney? When the lightning strikes shadows on the bedroom wall and the rain taps at the window with its long fingernails? No. When fear and cold make a statue of you in your bed, don't expect hard-boned and fleshless truth to come running to your aid. What you need are the plump comforts of a story. The soothing, rocking safety of a lie.»
Un style d'écriture qui vous happe. L'histoire est passionnante, mais c'est l'écriture surtout qui vous retient, d'une façon indéfinissable mais efficace. L'auteure pourrait nous raconter la perte de sa première dent, ce serait captivant.

Attention! Ceux qui on l'intention de lire Jane Eyre, ne lisez pas ce livre avant! Toute l'intrigue y est dévoilée! D'ailleurs, je suis bien contente d'avoir lu le classique anglais il y a quelques semaines seulement; ainsi je suis à même de saisir les nombreux parallèles et références qui y sont faits: la même atmosphère gothique, le manoir dans le Nord de l'Angleterre, les landes, des orphelins, des secrets, la pluie, le brouillard, la folie (et de nombreux autres plus évidents que je ne peux énumérer pour ne rien révéler de l'intrigue). On y retrouve même une scène presque identique à celle du début de Jane Eyre: Jane/Adeline enfant, assise sur une banquette devant une fenêtre, cachée par un lourd rideau, alors qu'il pleut dehors. Je crois cependant qu'on peut fort apprécier ce livre sans avoir lu l'autre, mais cela ajoute un petit extra (en plus du sentiment toujours agréable d'être vachement cultivée, dites donc).

En même temps, l'intrigue est complètement différente. On y retrouve deux femmes, l'une qui ne vit que par les histoires qu'elle lit, l'autre, âgée et malade, dont toute la vie a été une suite d'histoires inventées, et qui désire, enfin, révéler la vérité... Mais est-ce bien la vérité, cette fois?

Le thème des jumeaux est également fort bien exploité. Jumeaux, reflets, miroirs, fantômes...

Pour alléger le tout, quelques pointes d'humour britanniques («The doctor's wife. In the music room. With the violin).


Les avis de Lily, de Clarabel, d'Allie, de Cuné...




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Prochaine lecture: Ladies Coupé (Compartiment pour dames) d'Anita Nair, pour le Club de lecture des blogueuses! Je l'ai commencé cet après-midi, cela a l'air excellent, mais j'ai un peu de misère à me laisser pénétrer tant les images de Thirteenth Tale m'obsèdent...

12 septembre 2007

The Camel Club (suite)

The Camel Club de David Baldacci, publié chez Warner Books en 2005. 438 p.
Titre de la version française: Le Camel Club.

Mon message précédent concernant ce livre est ici.


Quel bon suspense! Le genre qui vous fait vous rentrer les ongles dans la paume de la main, vous savez? Une excellente intrigue, où on évite le côté manichéiste habituel à ce genre de bouquins. C'est à dire qu'on présente tous les côtés de la médaille, et les motivations de chaque personnage, d'un côté comme de l'autre, sont explorées. Mon seul regret, c'est qu'on ne passe pas plus de temps avec les quatre conspirationnistes, qui font toute l'originalité de ce roman, à mon avis.

Pour vous donner une idée: l'un s'est surnommé Oliver Stone en hommage au fameux réalisateur de JFK, film fétiche des théoriciens du complot, travaille dans un cimetière et passe tous ses temps libres à camper devant la Maison blanche pour guetter à la jumelle les allées et venues du Président; un autre est un amoureux de livres anciens qui travaille à la Librairy of Congress (un lieu fabuleux, je l'ai visité -- la photo ci-dessous donne une mince idée de l'endroit) et qui s'habille comme au XIXe siècle; le troisième est un colosse vétéran de la guerre du Vietnam, et le dernier est un hacker obsessif-compulsif et amoureux. Et ils ont tous autour de soixante ans.


Demande spéciale pour M. Baldacci: pourrait-on connaître la suite des aventures du Camel Club dans un prochain bouquin? Ô Joie, je viens de découvrir en faisant une recherche sur Wikipedia que deux autres livres mettent en scènes ces quatre rigolos! Il s'agit de The Collectors et Stone Cold, que je mets aussitôt sur ma LAL!

On a aussi droit à un intéressant survol du métier d'agent des Services Secrets, ces hommes et ces femmes responsables de la sécurité du Président des États-Unis, et qui doivent être prêts à lui servir de boucliers humains en cas d'attaque. Fascinant.



Prochaine lecture: The Thirteen Tale, de Diane Setterfield.

11 septembre 2007

Toujours en retard d'une coche*...

... je ne connais pas encore certains auteurs très populaires dans la blogosphère. Je pense notamment à Paul Auster et Jean-Philippe Blondel. Je vais éventuellement remédier à la situation lors d'un prochain voyage à la bibliothèque municipale. Mais pour ne pas répéter la gaffe Marc Lévy -- laissant agir le hasard, j'ai choisi un livre plutôt moyen de cet auteur, à ce que j'ai su par la suite -- je vous demande conseil: quels sont les livres les plus représentatifs de ces auteurs, par quoi commencer?



*N'ayant pas grand-chose à faire cet après-midi, je m'interroge sur le sens de cette expression bien de chez-nous... On ne devrait pas plutôt dire «en retard d'un coche»? Un coche étant une voiture tirée par des chevaux, un fiacre, comme dans l'expression «manquer le coche» (laisser passer une occasion)... Alors qu'une coche, c'est une entaille, ou une marque pour cocher les items d'une liste; je ne vois pas tellement le rapport avec le fait d'être en retard...

07 septembre 2007

Un autre questionnaire, vachement profond celui-là!

Je l'ai pris chez Kalistina. Il s'agit de répondre aux questions en prenant comme réponses les titres des livres dont on parle dans son blog, par ordre chronologique... Toute une leçon de vie, vous allez voir!

Comment te sens-tu aujourd'hui ?
Le Clan des Otori -- Vu la chaleur étouffante aujourd'hui, j'aurais plutôt vu Le Soleil des Scorta!

Iras-tu loin dans la vie ?
La Part du mort -- Hé bé c'est encourageant!

Comment te voient tes amis ?
Until I find you -- Ils cherchent encore à me connaître? C'est assez vrai, je suis très introvertie!

Te marieras-tu ?
The Undomestic Goddess -- Ouf, malgré que je sois nulle en travaux ménagers (presqu'aussi pire que l'héroïne de ce livre), j'ai quand même réussi à attraper un cornichon!

Le livre de ton (ta) meilleur(e) ami(e) ?
Chroniques du ciel et de la vie -- mon amie a une vie spirituelle développée, c'est vrai...

Quelle est l'histoire de votre vie ?
The Plot against America -- et bientôt... le monde! Mouahahaha!

Comment c'était le lycée ?
Grave Secrets -- en fait, beaucoup de secrets, mais pas si graves que ça...

Comment aller de l'avant dans la vie ?
How to Be Good -- C'est une belle philosophie de vie, mais je ne sais pas si cela fait beaucoup aller de l'avant dans ce monde cruel!

Ce qu'il y a de très bien avec tes amis...
Juliette Pomerleau -- c'est moi (j'ai le physique) entourée d'amis bizarres mais attachants?

Quoi de prévu pour ce week-end ?
Ensemble, c'est tout -- beau programme! Il est vrai que plusieurs bons amis doivent venir dimanche!

Pour décrire tes grands-parents?
Lord John and the Private Matter -- euh, comprends pas... Aucun de mes grands-parents ne faisaient partie de la noblesse...

Comment va la vie ?
The Broker -- euh, je devrais investir plus pour mon avenir? Ou je vais bientôt faire un voyage en Italie?

Quelle musique sera jouée à ton enterrement ?
Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part -- si je croyais à la vie après la mort, ou à la réincarnation, je serais vraiment secouée, là!

Comment te voit le monde ?
The Rebels of Ireland -- Hmm, je me demande où ils regardent...

Auras-tu une vie heureuse ?
Soutien-gorge rose et veston noir -- Ouuuh, sexy! C'est ça la clef du bonheur, alors? C'est Gropitou qui va être content, il trouve que je ne porte pas assez de sous-vêtements coquins!

Ce que tes amis pensent réellement de toi ?
Olivia Joules and the overactive Imagination -- ils ont sans doute pas tort...

Les gens te désirent-ils secrètement ?
La Nuit des temps -- l'amour de ma vie se trouve congelé dans une sphère au fin fond de l'Antarctique?

Comment puis-je être heureuse ?
Mirabilis -- ok, la clé du bonheur c'est de nourrir tout un village avec ma poitrine généreuse?

Que devrais-tu faire de ta vie?
Le Musée des introuvables -- il y a sûrement quelque chose de profond à comprendre, là, mais j'y arrive pas, quelqu'un peut m'aider?

Auras-tu des enfants un jour?
Bare Bones -- beurk, macabre!

Quelle chanson pour ton strip-tease?
84, Charing Cross Road -- connais pas cette toune-là, c'est des Beatles?

Si un homme dans une camionnette t'offrait un bonbon, que ferais-tu?
Petit Cours d'autodéfense intellectuelle -- l'autodéfense tout court serait plus utile...

Que pense ta mère de toi ?
La Constance du jardinier -- assez flatteur, merci maman! C'est vrai que j'adore jardiner!

Quel est ton secret le plus noir?
Le Maître d'escrime -- j'ai l'âme d'un gentilhomme espagnol exerçant un métier voué à l'extinction?

Quel est le thème littéraire de ton ennemi mortel ?
A Breath of Snow and Ashes -- mon pire ennemi pue de la gueule, c'est ça?

A quoi ressemble ta personnalité?
Les Accoucheuses -- Il y a erreur sur la personne, quelques unes de mes copines sont infirmières en salle d'accouchement...

Quelle chanson pour ton mariage?
Eldorado -- nous avons enfin atteint ce pays mythique et merveilleux qu'est la vie de couple?

Combien de fois avez-vous triché?!
Aucune, mais ce n'est pas l'envie qui a manqué!

06 septembre 2007

The Camel Club

The Camel Club de David Baldacci, publié chez Warner Books en 2005. 438 p.
Titre de la version française: Le Camel Club.


J'ai toujours aimé les histoires de théories conspirationnistes, comme par exemple le film Conspiracy Theory, où Mel Gibson joue un paranoïaque dont une des lubies se révèle authentique, au péril de sa vie; comme aussi dans la série X-Files, où mes personnages préférés étaient les trois Lone Gunmen, «journalistes» au Magic Bullet Newsletter, un journal dénonçant des complots tous plus farfelus les uns que les autres. Il faut dire aussi que Gropitou, l'homme de ma vie, est un peu conspirationniste sur les bords... (la loterie c'est arrangé, les éliminatoires de la ligue nationale de hockey aussi...)


Le problème (et pour le lecteur, l'intérêt) de ces personnages, c'est que lorsqu'ils ont raison, personne ne les croit car on est trop habitué à les entendre raconter n'importe quoi (principe du petit garçon qui criait au loup)!


Donc quand j'ai lu la critique de ce livre chez Coversgirl, j'ai tout de suite été intéressée par cette histoire de quatre vieux conspirationnistes à Washington. Pour l'instant, je n'ai lu qu'une cinquantaine de pages, mais ça s'annonce passionnant! Je vous en dis plus dans quelques jours!


Mon message suivant concernant ce livre est ici!

03 septembre 2007

Harry Potter and the Deathly Hallows (sans «spoilers»!)

(Comment traduit-on spoilers? En tous cas, lisez sans crainte, rien n'est révélé!)

Harry Potter and the Deathly Hallows, de J.K. Rowling, publié chez Raincoast/Bloomsbury (édition canadienne) en 2007. 607 p.

Pas évident de parler de ce livre tant attendu sans rien révéler de l'intrigue! Que dire sinon Aaaah!!! C'est le meilleur de la série! On jubile, on pleure, on grince des dents! Et à la dernière page on s'écrit Boouhouu, c'est fini, pour de bon!!!

J'aurais peut-être dû relire toute la série avant; avec ma mémoire pourrie, certains détails étaient flous. Je me suis contentée de lire les résumés sur Wikipédia (ici, le résumé du 6ème livre) et de consulter quelques glossaires (attention, il faut choisir ceux qui ne révèlent rien sur le 7ème livre; en voici un et un autre qui sont bien), et ça a été à peu près suffisant...

Le meilleur de la série, donc. Pas de longueurs, de remplissage (comme dans Goblet of Fire, par exemple, où on étirait vraiment la sauce), beaucoup d'émotion, beaucoup d'action, et finalement les réponses tant attendues, que j'ai trouvées satisfaisantes, pour ma part. On apprend du nouveau sur le passé de certains personnages, ce qui jette un éclairage différent sur leur relation avec Harry. Maintenant, j'ai envie de relire tous les livres précédents pour bien tout comprendre à l'aide de ces nouvelles clés!

Lilly a bien aimé, mais avec quelques réserves; Céline est aussi enthousiaste que moi.